« PAYSAGES FORESTIERS » : A FAUSSES-REPOSES ARRÊTONS LES DÉGÂTS !


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Fausses-Reposes en coupes réglées (*), c’est une partie de l’intérêt des forêts dites « de protection » qui est compromis :


Quel avenir pour les autres petites forêts urbaines qui pouvaient, légitimement, aspirer au classement supposé protecteur ?


Nous qui connaissons la forêt de Fausses-Reposes, nous sommes offusqués par le visage de désolation qu’elle nous présente depuis quelques années. Les interventions de l’ONF vont croissantes : coupes d’éclaircie par-ci, de régénération par-là, ouverture de chemins d’exploitation… toujours formidablement argumentées par des considérations environnementales, mais qui visent aussi et surtout à produire plus vite des arbres plus droits.

Ces interventions à répétition ont des conséquences déplorables sur le paysage forestier et la qualité d’accueil du public, ainsi que sur la biodiversité.

Chaque jour nous voyons cette forêt classée « de protection » perdre un peu plus de son authenticité et de sa naturalité !

Laissons Fausses-Reposes tranquille, permettons à tous les arbres d’aller au bout de leur cycle biologique et assurons simplement la sécurité aux abords de chemins !

Puisqu’il est dit « protection »… PROTÉGEONS !

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Fausses-Reposes protégée de l’extérieur mais rongée à l’intérieur: à quoi son statut spécifique sert-il encore ?

En matière de gestion du massif, son statut ne fait, semble-t-il, aucune différence : le « régime forestier spécial » qui lui est associé (au titre de forêt « de protection ») ne la protège nullement de la gestion indifférenciée de l’ONF, qui y ouvre notamment des chemins d’exploitation comme dans n’importe quelle autre forêt, fût-elle la plus reculée de France. Ces interventions répétées de l’ONF donnent à notre forêt un aspect de friche permanente.

Plus précisément l’ONF s’estime quitte, au regard de ses obligations, en appliquant à une forêt « de protection » la stratégie sylvicole valant pour toutes les forêts d’Île-de-France depuis 2017, grande ou petite, urbaine ou pas.

Or si ce statut « de protection », auquel sont éligibles « en priorité, les forêts de la proche couronne (…) au titre du bien-être des populations et pour les motifs écologiques » (PRFB_VF (annexes) agriculture.gouv.fr) ne change rien à l’affaire, à quoi bon pour Meudon, Verrières, la Malmaison et quelques autres… ambitionner cette protection ?

Car enfin : protection des paysages ou production de bois, il faut choisir !

Le PV de classement de Fausses-Reposes en forêt dite « de protection » (2007) est pourtant clair :

  • Les motifs du classement sont :
    • L’écologie (« filtre » à pollution, faune, flore, microclimat) ;
    • Le bien-être des populations (…), joint à celui de la conservation du paysage.

  • L’objectif de la forêt est la « conservation de milieux et des paysages »

  • Le premier enjeu identifié pour Fausses-Reposes est de bien accueillir le public « dans une forêt plus naturelle », « avant tout par la préservation d’un milieu authentique et varié ».
    • « Avant tout » établit une priorité qui cohabite mal avec le règne du « en même temps » incarnée par la vieille doctrine ONF de la « multifonctionnalité », et qui veut qu’on puisse demander à une forêt tout et son contraire: offrir un milieu favorable à la faune et à la flore, garantir un espace de détente aux humains et, tout à la fois et au même niveau, quand ce n’est pas en premier lieu : produire du bois pour alimenter la filière !
    • « En même temps produire du bois » ne doit pas être, ne peut plus être un enjeu pour Fausses-Reposes car elle n’est pas une forêt comme une autre : son classement en forêt dite « de protection » est la reconnaissance même de sa spécificité ! (qui, demain, devrait pouvoir être partagée avec les « forêts sœurs » de Meudon, Verrières, La Malmaison…)

Comment l’Etat a-t-il pu, dans ce contexte, cautionner l’ouverture de chemins d’exploitation, présentés comme une soudaine nécessité (« objectif majeur pour l’avenir des forêts », dixit l’ONF) pour une forêt qui n’en a eu nul besoin depuis des temps immémoriaux ? Pour une forêt qui n’eut à craindre, jusqu’à présent, que l’intervention des hommes et doit sans doute sa préservation à son relief peu propice à l’urbanisation, bien avant qu’intervienne son classement ?

Cette approbation de l’Etat n’est-il pas une manière de dévoyer le classement, lui enlevant une part importante de sa substance ?

L’ONF nous dit que son action s’apprécie dans la durée, à l’aune du siècle… Mais : Fausses-Reposes n’a-t-elle pas déjà des siècles derrière elle, bien avant la naissance de l’ONF et l’idée des chemins d’exploitation ?

Ces nombreux chemins, supposés avoir des vertus de préservation des sols (mais aussi économiques, qu’on ne nous dit pas), amputeront à terme toute la forêt d’environ 15% de sa masse foliaire. Cet éclaircissement de la canopée engendrera fatalement une élévation de la température du sous-bois préjudiciable à la faune et la flore endémiques… ainsi qu’au bien-être des populations, un des motifs du classement.

Par ailleurs, outre les sentiers de promenade sérieusement mis à mal pendant les travaux qui durent des mois, les « rémanents » (bois coupés et laissés à terre après exploitation) jonchent le sol en quantité telle que seul un cataclysme pourrait avoir provoqué pareil paysage de dévastation.

Ces rémanents (qu’il ne faut donc pas confondre avec le bois mort produit naturellement, très bénéfique) resteront sous nos yeux pendant des années, car c’est le temps qu’il leur faut pour se décomposer ! Certes ils nourrissent le sol, mais ne sont qu’une piètre compensation au regard de l’impact de l’exploitation dont ils sont les résidus, les scories.

  • Moins d’interventions en forêt
    • = moins de rémanents
    • = plus de naturalité et d’authenticité
    • = statut de protection respecté

Aujourd’hui, une simple balade en forêt suffit à s’en convaincre : ces rémanents, abandonnés littéralement partout, ne sont manifestement pas compatibles avec la qualité d’accueil requise dans les petites forêts urbaines, à fortiori « de protection ».

  • La qualité d’accueil, « objectif prioritaire », ne doit pas se résumer à quelques panneaux « pédagogiques » aux entrées de la forêt pour justifier l’action de l’ONF, elle doit être « partout », c’est dans le texte !

Le « paysage de qualité » (cf. classement) doit donc être lui-même partout, l’inverse de ce que tout un chacun peut constater, même aux abords des axes très fréquentés.

  • Ainsi les interventions constantes de l’ONF, l’ouverture de chemins d’exploitation et les rémanents omniprésents altèrent durablement le paysage. Nuisant fortement à son authenticité et à sa naturalité, ils contreviennent aux objectifs prioritaires du classement.

Disons « non » au spectacle de désolation auquel nous assistons à Fausses-Reposes depuis quelques années !

  • Redonnons du sens au statut « de protection » pour que demain toutes les petites forêts urbaines éligibles à ce statut puissent en bénéficier vraiment !

« Non », en forêt de protection, à la sylviculture « de production » et à son ambition de hâter l’œuvre de la nature avec, pour finalité, de faire pousser plus vite des arbres plus rapidement commercialisables.

  • Oui à la patience : laissons la nature tranquille et elle reprendra ses droits !
  • Oui à la simple mission d’entretien et de sécurisation, noble, nécessaire et suffisante, de l’ONF à Fausses-Reposes !

Nous, connaisseurs et amoureux de cette forêt (promeneurs, joggers, cyclistes, cavaliers, naturalistes…), montrons à quel point, par notre soutien à cette pétition, nous estimons dévoyé l’esprit du classement de protection !

Ne nous contentons pas d’une simple « préservation » des paysages actuels offerts par les forêts urbaines domaniales : demandons leur amélioration, en réponse aux changements accélérés que subissent les franciliens en matière d’environnement ! Pour que de nombreux « gros vieux arbres » puissent se développer à l’intérieur même de chaque parcelle et pas seulement en paravent le long des chemins de promenade !

  • Parce que, de prime, le bénéfice environnemental des « très gros bois » est, au titre du classement, parfaitement reconnu et que dix jeunes pousses ne remplaceront pas un « arbre vétéran » avant des décennies en termes d’absorption de CO2 !
  • Parce que ce temps ne nous est plus donné et que le contexte urbain qui est le nôtre l’exige d’autant plus !

Le collectif Fausses-Reposes

(*) Au sens figuré du terme

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Vous pouvez contacter le Collectif Fausses Reposes via le formulaire ci-dessous.

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