Concertation ONF 2024-2025 - Visite du 5 mars à Fausses-Reposes - CR

Résumé Plusieurs points :
- Participants
- Journée surtout consacrée à nous acculturer à la sylviculture
- Discussions
- Ce que j'ai appris
- ONF s'est engagé à communiquer
- Conclusion
- Prochaine réunion
Développement
Participants
: une quarantaine de participants, les 2/3 ONF ou "périphériques", dont M. Savatte. Ci-dessous liste non exhaustive:
  • Un représentant de Fibois;
  • Un représentant de la collectivité forestière d'IdF (syndicat d'élus au niveau régional, s'occupe de plusieurs sujets: pédagogie vers les enfants, construction bois, risques incendie... mais pas insensible à la dimension sociale);
  • La DRIAAF (qui semblait logiquement perméable aux arguments de l'ONF);
  • M. Hertzberg, élu de Ville-d'Avray;
  • Une élue de Chaville + une personne de la mairie en charge notamment des espaces verts (si j'ai bien compris);
  • Chaville Ecologistes (Rémi Lauras en destinataire, qui pourra compléter ce compte-rendu);
  • Christian Chauvin, FNE national (ex ONF et également toujours Prosilva);
  • Environnement Fausses-Reposes, Claire Silvain;
  • L. Vallin (destinataire, qui pourra compléter ce compte-rendu);
  • JC Denard l'après-midi (destinataire, qui pourra compléter ce compte-rendu);
  • Un naturaliste;
  • YA+K.

Globalement la journée a surtout été consacrée à nous acculturer à la sylviculture
("présenter les principes de gestion"),
  • Prosilva faisant bien le job car ne prenant pas partie: le représentant se contentait de dire qu'il y avait de nombreuses options de gestion ou non-gestion (libre évolution), avec chacune des conséquences. Prosilva n'a pas souhaité nous accompagner sur les parcelles 130 et 133 pour ne pas avoir à s'exprimer sur les pratiques ONF.
  • J'ai entendu (bien?) que l'idée était de mettre ici (à Fausses-Reposes et La Malmaison) en œuvre les principes de la SMCC (sylviculture mélangée à couvert continu).

Mes discussions
  • Lorsque j'ai dit à l'ONF ne pas sentir une préoccupation forte de priorisation du "social", il a été répondu que la stratégie futaie irrégulière 2017 illustrait cette préoccupation.
  • Lorsque que j'ai dit que je ne voyais pas le rapport entre "priorisation du social / cadre de vie" et augmentation des prélèvements il a été répondu que les 2 n'étaient pas incompatibles (--> on pouvait augmenter les prélèvements sans nuire au paysage, donc au social).
  • Ai aussi discuté avec le responsable des agents forestiers. Il considère qu'à partir du moment où un vieux chêne assure sa régénération on peut le couper, même s'il a 250 ou 300 ans (âge auquel sa valeur paysagère et écologique est la plus forte).
  • Selon Christian Chauvin la SMCC n'est pas compatible avec la notion d'âge d'exploitabilité des arbres ou peuplements. Un tel âge ne devrait plus figurer au prochain document d'aménagement: un chêne sain devrait être poussé à un âge maximal (proche sénescence) avant d'être exploité.

Ce que j'ai appris
  • Les connaissances sur la maladie de l'encre sont faibles à Fausses-Reposes (juste des suspicions, en fond de vallons notamment), mais d'autres exemples en IdF montrent que ne pas anticiper la propagation de cette maladie nous expose;
  • La longévité des chênes, en forêt, serait de 300 à 400 ans seulement, non de 500 à 1 000 ans comme indiqué dans l'actuel aménagement forestier.
  • La libre évolution se traduit, dans un premier temps, par une forêt qui se referme, donc une perte de diversité. Mais, si on attend plus longtemps, les chablis permettent naturellement à la lumière (donc à la diversité) de revenir;
  • Migration assistée: on parle d'îlots de 2500 m2 environ. Reste la question de savoir combien il en faudrait pour établir cette migration à l'échelle d'un massif comme Fausses-Reposes (630 ha).
  • Les essences introduites pour mieux résister au changement climatique sont essentiellement des essences de lumière.

L'ONF s'est engagé à communiquer
  • Les volumes de production;
  • La carte du dépérissement des châtaigniers (quelques soient les causes), même si elle date.

Ma conclusion
  • Il nous a été dit que les volumes extraits ces dernières 20 années avaient été supérieurs à ceux des 20 années encore précédentes (qui, pourtant, intégraient sans doute la tempête de 99), et qu'une nouvelle augmentation était encore anticipée, malgré de réchauffement climatique et sans dépasser l'accroissement naturel. Il faut demander ce qui motive ces augmentations alors que les populations comme la biodiversité réclament moins d'intervention et davantage de Gros Vieux Bois (remarquables ou pas).
  • Les "arbres d'avenir" devraient être appréciés sous l'angle paysager et non commercial. Une telle approche assurerait la relève des Gros Vieux Bois actuels, non seulement aux carrefours et le long des allées, mais également au centre des parcelles). Cela devrait conduire à ne pas couper des chênes sains de 300 ou 400 ans.

Prochaine réunion
  • Le 9 avril, si bien noté.
  • Un atelier "Proposition de gestion" sera proposé le 9 ou ultérieurement.

Bonne fin de journée,
Jean-Marc
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